Qéna... Née de cet embrassement du Nil avec les monts de la Haute-Egypte

Hanaa Khachaba Nevine Ahmed Dimanche 15 Mars 2020-14:16:52 Dossier
Qéna
Qéna

Splendeur de la nature, air pur, soleil aimable, tous les paysages égyptiens peuvent vous réconforter et vous permettre de redécouvrir différemment l’Egypte. C’est parti alors pour une visite guidée dans ces lieux mythiques qui couperont votre appétit dans la ville de Qéna, la "sirène" de la Haute-Egypte.

 

 

Riche par ses paysages naturels, l'Egypte constitue par excellence, un lieu unique. Sa géographie et son Histoire constituent un embrassement de culture, de civilisation et des sites pas comme les autres et certes mémorables. Un voyage en Egypte, de long en large, vous permet de redécouvrir des lieux singuliers auxquels vous n'avez peut-être jamais pensé. Les trésors d'Egypte sont partout. Il suffit de les redécouvrir de manière différente.

Aujourd'hui, Le Progrès Egyptien donne l'occasion à ses lecteurs de visiter la ville de Qéna ou la sirène de la Haute-Egypte, ou encore la ville de l'aimable étreinte, comme ses habitants aussi bien que ses visiteurs aiment l'appeler, à cette vue du Nil embrassant les monts du Saïd égyptien.

Au cours des cinq dernières années, la ville de Qéna a connu un élan qualitatif qui l’a transformée d'une simple ville de Haute-Egypte, en une ville unique de style européen, dépassant même quelques-uns des pays du Vieux Continent. Belle, forte et indomptable, Qéna offre des paysages hauts en couleur. Propre, avancée, réaménagée et développée, il ne serait pas une exagération de considérer la ville de Qéna comme un clonage de Charm Al-Cheikh, jugent les responsables en Egypte.

Ceux qui connaissent bien Qéna, peuvent vous confirmer que les couleurs sombres et fades qu'on y voyait ont été remplacées par d'autres plus gaies et plus rayonnantes avec des bouquets de fleurs offrant une naturelle décoration impressionnante avec encore des rues pavées, lisses et donnant la douceur et la brillance du cristal.

Plus de 9 milliards de LE ont été investis pour réaliser cet élan et développement qualitatif dans la ville de Qéna. Toute l'infrastructure - routes, eau, drainage et réseaux d'électricité et de téléphones - a été réaménagée. Ce processus a été suivi d'une large opération de construction, pour ainsi arracher la ville de Qéna au gouffre de l'oubli et du traditionnel et la remettre sur la carte du modernisme et du tourisme mondial. Une vraie renaissance, qui a valu à la ville le Prix Rached Bin Maktoum pour l'expérience unique et pionnière.

L'entrée Est de la ville diffère de son entrée Ouest. La première est ornée et recouverte d'arbres et de fleurs multicolores bordant les routes, alors qu'à l'Ouest et sur la voie menant les visiteurs vers la sortie de la ville, le style est bien différent, offrant un amalgame d'art pharaonique et de style moderne et contemporain, comme si la ville voudrait raconter à ses visiteurs avant de quitter, son histoire riche en événements glorieux.

Avec le Nil offrant sa douce étreinte aux monts de cette région, Qéna est riche en richesses et en sites archéologiques racontant une longue histoire d'un pays ancien comme le temps.

Le nom de Qéna est dérivé d'un nom arabe "Qéni" qui signifie l'étreinte ou le câlin. La ville a été ainsi appelée, vu sa place géographique qui montre cette étreinte que donne la ville au Nil, puisqu'elle ressemble à deux bras qui embrassent le Fleuve.

 

Le temple de Dendérah

Le temple de Dendérah à Qéna est un très beau lieu à découvrir à Qéna. Dédié à Hathor, la déesse de l’amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la joie, ce temple fut construit sous Pépi Ier, qui régna dans l'Egypte antique. Depuis cette date, le temple fut embelli et restauré, notamment à l’époque romaine où le culte d’Isis, souvent associé à celui d’Hathor, était beaucoup célébré. Hathor était représentée sous deux formes, soit sous les traits d’une vache, soit sous les traits d’une femme portant le disque solaire entre ses cornes, comme sur la photo ci-dessus. Une fois qu’on entre, on est littéralement subjugué par ce qu’on voit. On est dans une salle immense, dont le plafond est soutenu par des colonnes surmontées de quatre têtes de vache. Les couleurs ont été très bien conservées et la dominance du bleu donne au lieu un aspect unique, en comparaison avec d’autres temples. La visite suit le parcours qu’effectuaient les prêtres d’Hathor, en montant un escalier jusqu’au toit terrasse, sur lequel la déesse est à nouveau représentée sous les traits d’une vache.

 

La cité de "Ho"

La cité de "Ho" est une des colonies de l'ère de la pré-histoire des dynasties de l'Ancienne Egypte. On y trouve des dizaines de tombes et des vestiges pour des anciennes maisons appartenant à l'ère avant le début des anciennes dynasties pharaoniques. Ces tombes et ces demeures contiennent des équipements et des outils de la vie quotidienne, ainsi que d'autres qu'on mettait avec les morts dans leurs tombes.

On raconte que les Grecs et les Romains avaient vécu dans cette cité, où l'on a découvert les vestiges d'un temple des Ptolémées. Tout près de "Ho", se trouve le village des pêcheurs, où l'on a découvert dans ses déserts, plusieurs tombes sculptées dans les roches. (source : https://alqabas.com/article/)

 

La cité de "Toukh"

Elle se situe à l'Ouest du Nil en face de Qift et de Qouss. Toukh prit son nom des Arabes et a été le centre du dieu Seth. La cité de Toukh revêtait une importance particulière que lui accordaient les rois d'Egypte dans l'Histoire de l'Ancienne Egypte. En traversant le Nil de Toukh vers l'Ouest, vous arriverez à la zone de "Chenhour" ou la bénédiction du dieu Horus. On y trouve un temple édifié sous l'ère des Romains.

 

La ville d'Esna

Située près de 50 kms au sud de Louxor, Esna, est l'une des cités du gouvernorat de Qéna. Esna offre plusieurs sites archéologiques, ceux d'Edfou et de Kom Ombo. 

Les deux sites touristiques essentiels d'Esna sont le souk, qui s’étend sur deux rues entières, et le temple de Khnoum qui date de la période ptolémaïque. La construction du temple de Khnoum a débuté sous Ptolémée VIII et s’est achevée à l’époque romaine en Egypte, sous le commandement de Claude puis de Marc-Aurèle. Le temple est bâti sur un terrain 10 m plus bas que le reste de la ville, et il y a une partie considérable du temple qui est toujours enterrée.

La ville d'Esna est à peine plus grande qu'une localité agricole. Le temple de Khnoum est la principale attraction de la ville. Le Temple d'Esna est un des derniers temples construits en Egypte. Comme Dendérah, il fut bâti durant l'époque gréco-romaine, lorsque les dirigeants étrangers cherchaient à se faire aimer des Egyptiens. Le temple d'Esna est dédié principalement à deux divinités, la déesse Neith, et le dieu Khnoum le dieu à tête de bélier. Esna était "Latopolis" la capitale du IIème nome de Haute-Egypte. La déesse Neith est la mère du dieu Sobek, déesse de la guerre et de la chasse, l'épouse du dieu Khnoum le dieu créateur entre les créateurs dans la mythologie égyptienne.

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